Type de document : Research Paper
Auteurs
1 Doctorante, Université de Téhéran
2 Maître assistante, Université de Téhéran
Résumé
Le genre viatique est dit référentiel car il est censé, a priori, reproduire une conception du réel. Sous cette apparence rationnelle aspirant au réel, il n’est pas exempte, loin s’en faut, d’aspérités discursives et sémantico-référentielles dont la figure emblématique est la digression. Le contournement et l’éloignement sont les effets les plus immédiats produits, entre autres, par la digression qui entraine, involontairement, une disjonction dans le rendu textuel et l’homogénéité de la référence. Les passages digressifs, en introduisant des morceaux fictionnels, narratifs et subjectifs dans la traversée du texte, engendre une dislocation de la cohésion du récit-cadre et, de ce fait, créent des amas discursifs hétérogènes. Cette rupture pourrait apporter un effet positif au texte fictif comme étant un élément de la cohésion narrationnelle, mais en ce qui nous concerne, dans le texte viatique qui a comme but principal de suivre pas à pas les trouvailles référentielles de l’auteur, elle s’avère perturbatrice. Les passages digressifs sont susceptibles d’être mis en relief dans le corps du texte grâce à leur nature textuelle et contextuelle divergente. Le souci du voyageur-énonciateur est de les légitimer et de faire en sorte qu’ils soient intégrés à la trame textuelle. Nous nous intéresserons donc, dans cette étude, aux tenants et aboutissants de l’apparition de ces éléments de scission sémantico-discursifs ainsi qu’au positionnement que l’auteur adopte, en digressant, à l’égard du texte référentiel.
Mots clés