Type de document : Research Paper

Auteur

07 Rue Al-Jala, Testour

10.22034/rllfut.2025.63293.1465

Résumé

Si Blanchot est un des plus grands écrivains du siècle dernier, c’est, en partie, parce qu’il ne se contente pas d’écrire : il s’efforce de réécrire les textes dont il propose une critique. Non qu’il estime le livre médiocre, mais parce qu’il pense qu’une médiocre étude est celle qui n’en restitue que le contenu ; non qu’il ait à cœur de corriger l’auteur, mais parce qu’il a à dédain de poser sur son œuvre un regard aussi objectivant que s’il continuait, lui, à être le sujet du discours. Qu’on se penche par exemple sur « Le dehors, la nuit », l’article où Blanchot évoque, entre autres, Le Terrier de Franz Kafka, et on le verra abolir les limites entre critique et fiction et prolonger l’état d’inachèvement dans lequel l’écrivain tchèque avait laissé sa nouvelle. Nous reviendrons dans notre contribution sur l’entretien que l’auteur de L’Espace littérature engage dans son article avec celui du Château, et ce dès les premières lignes. Nous verrons comment la nuit y devient un personnage de Kafka et la bête une figure de Blanchot, et comment ce qui est à l’œuvre dans Le Terrier l’est également dans tout récit, et jusque là où on n’en décèle aucun.

Mots clés

Sujets principaux