Type de document : Research Paper

Auteurs

1 Maître de conférences, Université Shahid Beheshti, Iran

2 Doctorante, Université Shahid Beheshti, Iran

Résumé

Le monde actuel, marqué par le déplacement massif de populations et le développement des moyens de communication, met au jour l’illusion d’un monde sans frontières qui exige la redéfinition de la notion d’identité et de nation. De ce fait, ce monde transnational engendre une littérature, caractérisée par la représentation de l’histoire de la vie des gens déterritorialisés, à l’identité hybride. La littérature va révéler l’articulation des différences culturelles, tout en négociant ces différences dans un tiers-espace : le lieu de l’énonciation. Cette recherche vise donc à montrer comment ce monde transnational se représente dans la littérature mondiale, et comment les gens déracinés passent d’une identité liée à la nation et à la race à une identité hybride et mouvante. Dans cette perspective, l’étude de deux œuvres de Dany Laferrière, à savoir Éroshima et Je suis un écrivain japonais, réalisée selon les thèses postcoloniales d’Homi Bhabha, nous a permis de montrer que l’auteur cherche à révéler son désir d’être quelqu’un d’autre et de vivre dans un nouveau monde dans lequel est possible la transformation de l’être, ou l’appropriation d’une nouvelle identité. En réalité, Laferrière pose, dans ces œuvres, la question de l’identité, y dépeint un monde transculturel et transnational, et y représente des personnages hybrides, chez qui l’identité liée au pays natal a pâli, pour montrer ce désir d’être quelqu’un d’autre.

Mots clés

[1]     APPADURAI Arjun, Après le colonialisme. Les conséquences culturelles de la globalisation, (traduit de l’anglais par François Bouillot), Payot & Rivage, Paris, 2005.
[2]     BHABHA Homi K., Les lieux de la culture. Une théorie postcoloniale, Payot & Rivages, Paris, 2007.
[3]     GENETTE Gérard, Palimpsestes, Seuil, Paris, 1982.
[4]     LAFERRIÈRE Dany, Éroshima, Typo, Montréal, 2016.
[5]     LAFERRIÈRE Dany, Je suis un écrivain japonais, Grasset & Fasquelle, Paris, 2008.
[6]     WALD Paul, LEIMDORFER François, Parler en ville, parler de la ville. Essais sur les registres urbains, UNESCO, Paris, 2004.
[7]     COLLIGNON Béatrice, « Note sur les fondements des postcolonial studies », in EchoGéo [En ligne], (mis en ligne le 06 mars 2008), juin-août 2007, (http://journals.openedition.org/echogeo/2089, page consultée le 27 novembre 2018).
[8]     GABRIEL Nicole, « Éros et pulsion de mort dans : Don Juan revient de guerre (Ödön von Horváth, 1936) », in L'Homme et la société, n˚ 107-108, Guerre et paix aujourd'hui, 1993, (https://www.persee.fr/docAsPDF/homso_0018-4306_1993_num_107_1_2682.pdf, page consultée le 26 mai 2019).
[9]     HUTNYK John, « Hybridity », in Ethnic and racial studies, (Published online: 18 Aug 2006), vol 28, n˚ 1, pp. 79-102, 2005, [Published online: 18 Aug 2006],       (https://www.tandfonline.com/doi/abs/10.1080/0141987042000280021?mobileUi=0&journalCode=rers20, page consultée le 24 août 2019).
[10]  MARCHAND Alain-Bernard, « Les Manuscrits de Pauline Archange de M.-C. Blais : Éros et Thanatos », in Voix et Images, vol 7, n˚ 2, hiver 1982, (https://www.erudit.org/fr/revues/vi/1982-v7-n2-vi1400/200324ar/, page consultée le 26 mai 2019).
[11]  SAUVAIRE Marion, « Hybridité et diversité culturelle du sujet : des notions pertinentes pour former des sujets lecteurs ?. », in Litter@ Incognita [En ligne], Toulouse : Université Toulouse Jean Jaurès, n°4 « L’hybride à l’épreuve des regards croisés », 2012, [mise en ligne en 2012], (https://blogs.univ-tlse2.fr/littera-incognita-2/2016/02/16/numero-4-2011-article-3-ms/, page consultée le 29 novembre 2018) .