Type de document : Research Paper

Auteur

Maître assistant, Université de Tabriz, Iran

Résumé

Le théâtre d’Eugène Ionesco est connu chez la critique contemporaine pour une dramaturgie de la “contradiction” au sens général du terme. Ionesco, en tête d’un courant littéraire dit nouveau théâtre – dont le nom des auteurs comme Beckett, Adamov et Genet - a remis en cause les conventions de la tradition dramatique qui ne traduisait plus la condition humaine. L’homme, à la suite d’extrêmes violences des années 40, coupé de ses racines socio-humaines, a l’impression que la vie n’a plus de sens et que le monde est absurde.
Tel est le souci du théâtre avant-gardiste d’Ionesco qui s’efforce de redéfinir l’homme contemporain qui dit “non ” au non-sens de l’existence, en renouvelant la conception du genre dramatique. Ce qui est du nouveau chez Ionesco, c’est que sur le plan philosophique-linguistique la négativité et l’esprit du contradictoire lui servent de moyen langagier bien efficace pour s’opposer à la banalité du quotidien et l’insignifiance du monde. Nous allons étudier dans l’espace de cette recherche la question de la contradiction ionescienne qui engendre au bout de son cheminement, dans La Cantatrice chauve et La Leçon, l’incohérence, l’insolite, la dispute, le vide sémantique et enfin l’incommunicabilité entre les êtres  scéniques.

Mots clés

[1]     ANSCOMBRE Jean-Claude et DUCROT Oswald, « Deux mais en français », in Revue Lingua, 1977, N° 43, pp. 23-40.
[2]     ANSCOMBRE Jean-Claude et DUCROT Oswald, L’Argumentation dans la langue, Mardaga, Bruxelles, 1983.
[3]     ARTAUD Antonin, Le théâtre et son double, Gallimard, Paris, 1964.
[4]     ATTAL Pierre, « Deux niveaux de négation », in Langue française, 1984, N° 62, pp. 4-11.
[5]     AUTHIER-REVUZ, « Les formes du discours rapporté », in DRLAV, 1978, N° 17, pp. 1-87.
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[7]     BARTHES Roland, Écrits sur le théâtre, Éditions du Seuil, Paris, 1953.
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[9]     BLANCHOT Maurice, Le Livre à venir, Gallimard, Paris, 1959.
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[11]  BONNEROT Sylviane, Visages du théâtre contemporain, Masson et Cie, Paris, 1971.
[12]  BROOK Peter, L’espace vide, Éditions du Seuil, Paris, 1977.
[13]  CORVIN Michel, Le Théâtre Nouveau en France, Collec. Que sais-je ?, PUF, Paris, 1963.
[14]  DOMENACH, Jean-Marie, Le retour du tragique, Éditions du Seuil, Paris, 1967.
[15]  DUCROT Oswald, Dire et ne pas dire : Principes de sémantique linguistique, Hermann, Paris, 1972.
[16]  DUCROT Oswald, Le dire et le dit, Éditions de Minuit, Paris, 1984.
[17]  ESSLIN Martin, Théâtre de l’absurde, Buchet / Chastel, Paris, 1971.
[18]  ESTANG Luc, La Croix (journal), Paris, 1940-1955.
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[20]  HUBERT Marie-Claude, Eugène Ionesco, Éditions du Seuil, Paris, 1990.
[21]  IONESCO Eugène, La Cantatrice chauve, Gallimard, Paris, 1950.
[22]  IONESCO Eugène, La Leçon, Gallimard, Paris, 1951.
[23]  IONESCO Eugène, Notes et contre-notes, Gallimard, Paris, 1966.
[24]  JACQUART Emmanuel, Le Théâtre de dérision, Gallimard, Paris, 1998.
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[27]  LARTHOMAS Pierre, Le langage dramatique, PUF, Paris, 1980.
[28]  LECUYER Maurice, « Le langage dans le Théâtre d’Eugène Ionesco », in Rice institue pamphlet–Rice University Studies, 1965, 51, No 3, pp. 33-50, Rice University : http://hdl.handle.net/1911/62895.
[29]  MŒSCHLER Jacques, Dire et contredire, Peter Lang, Berne,1982.
[30]  MORISSETTE Jean-François, « Ionesco et la tragédie du langage », in Revue Érudit, 2003, No 107, pp. 156-161.
[31]  MULLER Claude, « La négation comme jugement », in Lange française, 1992, N° 94, pp. 26-34.
[32]  PRUNER Michel, Les Théâtres de l’absurde, Armand Colin, Paris, 2003.
[33]  REY-DEBOVE Josette, « Note sur une interprétation autonymique de la littérarité : le mode du comme je dis », in Littérature, 1971, N° 4, pp. 90-95.
[34]  REY-DEBOVE Josette, Le Métalangage : étude linguistique du discours sur le langage,Le Robert, Paris, 1978.
[35]  RYNGAERT Jean-Pierre, Lire le Théâtre Contemporain, Dunod, Paris, 1993.
[36]  SERREAU Genviève, Histoire du nouveau théâtre, Gallimard, Paris, 1966.
[37]  SZONDI Peter, Théorie du drame moderne, L’âge d’Homme, Lausanne, ([1956, parution allemande] 1983, traduction française.)