Type de document : Research Paper

Auteurs

1 Doctorante, Université d’Amiens, France

2 Maître de conférences, Université Ferdowsi de Mashhad, Iran

Résumé

L’orientalisme remontant au XIXe siècle, est un mouvement qui marque l'intérêt de cette époque pour la langue, la littérature, les arts et la culture des pays orientaux. Le rapport entre l'Orient et l'Occident est connu depuis l'Antiquité. Mais, l'étude savante de la langue et de la culture orientale remonte à la seconde moitié du XVIIe siècle et il atteint son apogée par la première traduction du grand trésor de la littérature universelle ; des Mille et une nuits, par Antoine Galland. Mathias Énard, écrivain contemporain, ayant connu comme spécialiste des cultures et des langues arabe et persane, a essayé de décrire l'Orient de son temps. Cet article a pour objet de mettre en valeur la réécriture des Mille et une Nuits et la réincarnation de Shéhérazade par Mathias Énard dont le reflet se voit dans son livre majeur, Boussole. Dans cette modeste recherche, à l’aide d’une approche analytique et comparative, nous allons essayer de répondre à deux questions : Quelle est l’influence de la traduction des Mille et une Nuits sur Boussole ? Quelles sont les figures représentatives de Shéhérazade dans ce roman ? Nous allons tout d’abord étudier le parcours littéraire de Mathias Énard en tant qu'admirateur de l'orient des Mille et une Nuits. Ensuite, nous allons déchiffrer que ces deux ouvrages se rapprochent non seulement par la structure mais également par le contenu.

Mots clés

[1]     BETTELHEIM Bruno, The uses of enchantment, the meaning and importance of fairy tales, Knopf, New York, 1976.
[2]     CHARBONNIER Georges, Entretiens avec Michel Butor, Gallimard, Paris, 1967.
[3]     CHRAÏBIAboubakr, Les Mille et Une Nuits en partage,Actes Sud, Arles, 2004.
[4]     DOMINIQUE Jullien, Les Amoureux de Schéhérazade, Variations modernes sur les Mille et Une Nuits, Droz, Genève, 2009.
[5]     DOMINIQUE Jullien, Proust et ses modèles : les Mille et une nuits et les Mémoires de Saint-Simon, J. Corti, Paris, 1989.
[6]     ÉNARD Mathias, Boussole, Actes sud, Arles, 2015.
[7]     FASANGHARI M., « Le mythe de Shéhérazade », Revue de Téhéran, N° 26, Téhéran, janvier 2008. 
[8]     FATA Morgana & CITATI Pietro, La Voix de Shéhérazade,CLERC, Montpellier, 1996.
[9]     Garrigou-Lagrange Matthieu, « La Compagnie des auteurs, Écrivains à Barcelone », France culture, consulté le 16 janvier2017, https://www.franceculture.fr/emissions/la-compagnie-des-auteurs/barcelone-par-les-ecrivains-24-ecrivains-a-barcelone.
[10]  GERHARDT Mia, « La technique du récit à cadre dans Les Mille et une nuits », in Arabica, 1961, Volume 8, Issue 2.
[11]  GOBINEAU Joseph Arthur, Trois ans en Asie, Hachette, Paris, 1859.
[12]  PALMIER-CHATELIN Marie-Elise, Lavagne d'Ortigue, L'Orient des femmes, ENS édition, Lyon, 2002.
[13]  Ribery, Fabien, « Entretient avec Mathias Énard », Le Populaire, La revue indépendante du bout du monde, Publié le 5 novembre 2015, consulté le 6 mars 2017. http ://le-poulailler.fr/2015/11/tramways-de-porcelaine-pour-clochettes-zarb-et-bols-tibetains.
[14]  YOUSEFI BEHZADI Majid, « Marcel Proust et l’Orient : la réécriture des Mille et une nuits dans “À La Recherche du temps perdu” », in Recherches en Langue et Littérature Françaises, Revue de la Faculté des Lettres, Année 10, 2016, N° 17 Article 14, Volume 10.