Type de document : Research Paper

Auteur

Doctorant en Littératures Francophones et Comparées Université Abdelmalek Essaadi, Tétouan, Maroc.

10.22034/rllfut.2024.62264.1447

Résumé

Poète avant-gardiste et co-fondateur de la revue Souffles en mars 1966, Abdellatif Laâbi n’en finit pas de ressembler à son œuvre. Certes, l’auteur ne peut échapper à sa création ni la création à sa vie, cependant les épreuves traversées ont aiguisé sa plume et forgé son verbe. Derrière le « je peux ce que j'écris » qui structure l’œuvre, on sent la présence d’un « je peux ce que je lis » de la part du lecteur. C’est dire que cette voix singulière et féconde qui se joue des modes esthétiques et transgresse les genres invite le lecteur à explorer ses territoires nourris de doutes profonds et d’interrogations brûlantes. Cet article se propose d’analyser la manière dont l’engagement poétique de Laâbi évolue vers une forme d’engagement esthétique plus large, qui engage le lecteur dans un processus de coopération textuelle. En ce sens, l’analyse du concept de "mondes possibles", tel qu’il a été théorisé par Umberto Eco, permet de cerner cette ouverture et ce mouvement perpétuel caractéristique de l’œuvre laâbienne où le texte se conçoit comme un espace en perpétuelle recomposition, reflétant ainsi les potentialités multiples d’une résistance poétique à toute forme d’atteinte à la dignité humaine.

Mots clés

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