Type de document : Research Paper

Auteurs

1 Doctorante en Langue et Littérature Françaises, Université de Tabriz, Tabriz, Iran.

2 Professeur en didactique du FLE, Université de Tabriz, Tabriz, Iran.

3 Professeur en Langue et Littérature Françaises, Université de Tabriz,Université de Tabriz,Tabriz, Iran.

4 Maître de conférences-HDR en Langue et Littérature Françaises,Université de Tabriz, Tabriz, Iran

10.22034/rllfut.2024.17719

Résumé

 Tout concept narratif exige un cadrage spatio-temporel particulier lui permettant de se développer sur le plan textuel. A la différence du roman traditionnel où le contexte spatial se trouve marginalisé, le roman moderne met en avant les aspects dynamiques de l’espace et représente son incessant reconstruction sous le regard du sujet. Fondé sur une saisie polyphonique du monde, Passage de Milan (1954), l’œuvre inaugurale de Michel Butor, se construit autour d’une image cauchemardesque de la ville, focalisant l’intérêt du lecteur sur l’écart croissant entre l’homme et la société moderne. L’univers romanesque de Butor qui s’avère être un microcosme de Paris projette, dans une certaine mesure, un monde objectal où le système spatio-temporel se propose comme une entité dérivée du réel, dont l’ensemble des éléments contribue à la construction du sens dans le récit. À cela s’ajoute la dimension subjectale de l’espace du fait qu’il est déployé sous la perception du narrateur ou dans la conscience des personnages. Effectivement, une lecture approfondie de la conceptualisation de l’espace dans Passage de Milan, nous permettra d’accéder à l’image mentale que se crée l’auteur de la modernité urbaine. Nous allons analyser, au départ, les extraits qui se focalisent sur les aspects topographiques de l’espace en vue de montrer ensuite comment la conceptualisation du cadre spatio-temporel pourrait refléter la tension intérieure de l’instance perceptive.

Mots clés