Type de document : Research Paper

Auteurs

1 Enseignant en littérature française, Faculté des langues et littératures étrangères, Université de Buea, Buéa, Cameron

2 مربی زبان و ادبیات فرانسه، دانشگاه بوئا، بوئا کامرون،

10.22034/rllfut.2024.17715

Résumé

 Les guerres tribales ainsi que les crises sécuritaires qu’on observe de part et d’autre en Afrique en général, et au Cameroun en particulier, ont multiplié dans les réseaux sociaux des plates-formes d’échanges. Ces dernières, en réaction aux évènements socio-politiques, laissent voir des discours passionnés qui dégénèrent très souvent en discours haineux.  Cette déviance s’explique par l’illimitée liberté d’expression qui caractérise ces fora (Facebook, WhatsApp, Messenger, etc.). Par ricochet, les partis sont hâtivement pris et chacun se donne à cœur joie pour défendre ses opinions dans ses plateformes virtuelles qui renforceraient une mise en scène discursive à visée pathémique. C’est ainsi qu’au terme de la présidentielle d’octobre 2018 au Cameroun, les résultats ont suscité, de la part des partisans des deux principaux partis politiques en lice (RDPC/MRC), des contestations ouvertes qui ont atteint leur paroxysme dans les réseaux sociaux. On a pu observer de la violence verbale qui transformait cet espace médiatique en un véritable champ de bataille : c’est le théâtre d’une argumentation de protestation qui place la violence verbale au centre des préoccupations du linguiste. Comment les internautes procèdent-ils discursivement pour mettre en scène l’expression de la violence sur les réseaux sociaux ? En d’autres termes, comment la violence se matérialise-t-elle verbalement et linguistiquement dans les réseaux sociaux ? Par le biais d’une analyse pluridisciplinaire du discours, le présent article se penche sur l’orientation argumentative de ces discours qui loin d’apaiser la situation, peuvent conduire à une sorte de déstabilisation de la cohésion sociale.

Mots clés