Type de document : Research Paper

Auteurs

1 Doctorant à l’Université Paris-Ouest, Nanterre-La Défense, Paris, France

2 Professeur des Universités, Université Paris-3, Sorbonne Nouvelle, Patis, France

Résumé

Résumé— Le présent article vise à examiner le pouvoir inhérent à l’écriture chez Aimé Césaire et Francis Ponge dans l’imbrication des discours poétique et rhétorique articulés autour de l’efficace de la parole, c’est-à-dire le fonctionnement du langage verbal appréhendé comme action. Celle-ci s’adosse à la dimension pragmatique de la parole en tant qu’elle porte à agir sur l’auditeur et le lecteur. En effet, à l’oral comme à l’écrit, estime Ponge, la parole procure à ceux qui l’utilisent, « le pouvoir temporel et intemporel » capable de modifier l’état d’esprit de ceux qui s’exposent à sa profération. Césaire, lui, a élaboré sa poétique dans l’optique d’une « écriture belle de rage », dont l’efficace émane du tracé des caractères sur un support. Les deux auteurs conçoivent donc le discours poétique comme une parole investie des pouvoirs rhétoriques du langage, capables d’agir sur le monde en modifiant les consciences et le réel.

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