Type de document : Research Paper

Auteur

Doctorant, Université Omar Bongo Libreville, Gabon

Résumé

Cet article se propose de problématiser la question de la mort dans le « Cycle de l’invisible » d’Éric-Emmanuel Schmitt. En effet, à en lire les travaux critiques qui gravitent autour de la production romanesque de cet auteur, à savoir ceux de Michel Meyer (2004) et d’Yvonne Hsieh (2006 et 2007), la mort est une question importante dans la production de Schmitt, à tel point qu’Yvonne Hsieh la caractérise comme un « ars moriendi », un art de bien mourir. En fait, la mort est représentée, dans les trois premiers volumes de ce cycle, avec un contraste poignant : certains personnages la vivent comme un rapt, comme une fatalité absolue, quand d’autres lui font face avec sérénité et confiance, d’où cette conclusion d’Yvonne Hsieh. L’enjeu de cet article est alors de rendre plausible l’hypothèse suivant laquelle le « cycle de l’invisible », tout en questionnant ce qu’est la mort, procède d’une invitation à l’apprivoiser par la spiritualité. En réalité, la particularité de cette série de romans est de questionner une spiritualité à chaque volume. Et le principe de chaque spiritualité est d’inspirer un mode de vie plutôt qu’une manière de mourir. Partant de ce constat, nous postulons l’idée que le « Cycle de l’invisible » est une incitation à un art de vivre, ponctué par la spiritualité.

Mots clés

Sujets principaux