Type de document : Research Paper

Auteur

Laboratoire d'Etudes et de Recherche en Littératures Françaises et Francophones Université PELEFORO GON COULIBALY - Korhogo, Côte d’Ivoire

Résumé

Depuis la doctrine de l’Ut pictura poesis, l’on découvre une piste d’analyse assez intéressante sur les rapports de la littérature et de la peinture. L’analyse de l’œuvre malrucienne, à la lumière des interactions suscitées par Mikhaïl Bakhtine, montre qu’elle est constamment en dialogue et continûment régenté par les arts du musée, au nombre desquels la peinture tient une place singulière. Cet article montre que La Condition humaine, L’Espoir et Les Conquérants sont une sorte de récit hybride ayant intégré des techniques et procédés picturaux, des personnages artistes peintres et des descriptions chromatiques, phagocytant la narration et reléguant parfois le récit au second plan. Cela dit, cette propension à l’hyper-référentialisation ou à la modélisation de la pratique picturale crée une synesthésie visuelle, transformant le texte en un catalogue, en un tableau, en un musée. Ainsi le mélange littérature/peinture, le mixage de leur structure et le dialogue entre ces genres sont-ils l’expression d’une esthétique polyphonique ou interartiale dans le roman de l’auteur français.

Mots clés

Sujets principaux