Type de document : Research Paper

Auteur

Maître-Assistante, Département de langue et littérature françaises, Université de Shiraz, Shiraz, Iran

Résumé

Dans cet article, on étudiera le modèle du récit de l'épreuve d’Abraham. Ce modèle bénéficie d'un genre de récit qui crée une sorte de conscience et cette dernière va créer à son tour une autre narration. On aperçoit cette continuité de création dans La Crainte et tremblement et dans Hamoun. Le premier est un essai du philosophe danois Søren Kierkegaard, écrit 1843, qui met en scène l’opposition entre l’éthique et la foi. L’éthique se rapportant au général, la foi joue par contre au niveau personnel. Ainsi Kierkegaard raconte les hésitations d’Abraham qui, accompagné de son fils, avançait vers Morija où il devait tuer Isaac selon l’ordre divin. Les parties suivantes s’occupent de ce même thème mais abordent une aventure différente qui est plus personnelle. En ce qui concerne Hamoun, il s’agit d’une œuvre cinématographique projetée 1989 dans lequel le personnage principal, Hamid Hamoun, s’occupe de la rédaction d’une thèse intitulé « L’Amour et la foi dans les religions abrahamiques ». En fait, son but consiste à connaître l’essence de la foi et de l’amour à travers le récit d’Abraham mais n’ayant pas abouti à une conclusion précise, sa vie personnelle avec sa femme qu’il aime follement confronte avec des problèmes sérieux. 
Aussi peut-on observer la trace du contenu de ce récit chez les poètes iraniens comme Mowlana, Hafez, Khayyâm etc. En fait, les œuvres de ces derniers contiennent une sorte d'éloge pour ce grand prophète. Cette dernière résulte de la conscience humaine qui est entremêlée du doute. En fait, pour l’homme ordinaire, l’épreuve prophétique se transforme en décisions pour les coïncidences quotidiennes qui nous informent du conflit entre l’homme et ses choix. Il s’agit d’une vérité qui met en relief le besoin de l’homme d’une certitude profonde. En étudiant les mises en scène de Hamoun et la dialectique lyrique de Søren Kierkegaard, on essaiera d’étudier le cycle infini de l’existence des personnages confrontés aux circonstances de la vie et le message des récits basés sur l’histoire de Morija, la montagne désignée par Dieu où Abraham devait sacrifier Isaac. Celle-ci constitue la base des autres récits puisque là, il s’agit de la conscience humaine. Et, chacun en profite selon sa compréhension et puis il essaie d’influencer les autres. A la fin, ce cycle répétitif informe l’homme de cette vérité qu’il lui faut sacrifier ce qu’il possède pour atteindre un Idéal précieux et tout ce qui est sacrifié atteindra une transcendance plus élevée ; qu’il s’agisse de son enfant, de son amour ou de sa vie.


Mots clés

Sujets principaux

[1] Bachelard, Gaston. L’Eau et les rêves. Paris : José Corti, 1942.
[2]  Dalirian, Amir-Hossein et Yousefi Behzadi, Majid. « Romain Rolland : créativité et immortalité dans Vie de Beethoven et Jean- Christophe ». Plume, v. 15, n. 30, 2020, pp. 99-112.
[3] Djafari Héssarlou, Tahereh et Abkeh, Anette. « La Vie, Prison Perpétuelle dans Thérèse Desqueyroux et La
      Femme de Trop ». Recherches en langue et littérature française, v.14, n. 26, 2020, pp. 65-86.
[4] Djavari, M. H. et Abdi, A. « De l’absurde à la crise : Une étude comparée de l’acte criminel dans Caligula, L’Étranger et La Chute d’Albert Camus ». Revue des Etudes de la langue française, v.11, n. 21, pp. 69-82.
[5] Kierkegaard, Søren. La Crainte et tremblement. Copenhague : Aubier, 1843.
[6] Keyfarokhi, Mehrnoosh. « L’infanticide dans le monde des mythes ». Revue des études de langue et littérature françaises. Année 4, n. 7, 2013.
[7] Monteil, V. M. et Tadjvidi, A. L’amour, L’amant, L’aimé dans le Divan de Hafez. Paris : Sindbad, 1989.
[8] Ngamaleu, Armel Jovensel. « La Cocaïnomanie à l’Épreuve… la Toxicographie à l’Œuvre : Un Roman Français de Frédéric Beigbeder ». Recherches en langue et littérature française, v.14, n. 26, pp. 110-128.
[10] Sartre, Jean-Paul. L’Existentialisme est un humanisme. Paris : Gallimard, 1945.
[11] Bible, Version Louis Segond, 1910.
[12] کی‌یرکگارد سورن، ترس و لرز، ترجمه عبدالکریم رشیدیان، نی، تهران، 1378.
[13] مولانا، دیوان شمس، غزلیات، امیر کبیر، تهران، 1385.