Fatemeh ZAREKAR; Rouhollah Rahmatian; Mandana Nourbakhsh
Volume 12, l’édition 21 , 2018, , page 171-192
Résumé
La phonétique, y incluse la prosodie, reste toujours un objectif secondaire malgré l’insistance sur la compétence de communication en didactique des langues. ...
La phonétique, y incluse la prosodie, reste toujours un objectif secondaire malgré l’insistance sur la compétence de communication en didactique des langues. Les objectifs dépassent aujourd’hui le quoi dire afin d’atteindre le comment dire dans les situations de communication. Pourtant, les enseignants et les apprenants iraniens ne s’en occupent pas assez et les buts se résument en un enseignement/apprentissage linguistique, où l’intelligibilité du message passe par le bon emplacement des éléments purement linguistiques. La perception et la production de la prosodie, l’intonation y étant basée, nous préoccupent dans cette recherche. Ainsi, nous cherchons les difficultés de la question chez les apprenants iraniens (A1) du FLE. La problématique sera étudiée à partir de six énoncés dont trois interrogatifs et trois affirmatifs. Les analyses se basent sur des données audio, enregistrées chez les inforrmants constitués de 6 hommes et 6 femmes ; et sont faites sur le logiciel d’analyse de la parole, Praat, et sur SPSS 16.0. Selon les résultats, les affirmations posent moins de problèmes que les interrogations, vu la ressemblance entre l’intonation du français et celle du persan à la frontière tonale. Quant aux interrogations, la question totale, renvoyant à la même construction prosodique en persan, se rapproche de l’intonation authentique. Néanmoins, les courbes intonatives ne sont pas compatibles et cela s’explique par les productions linéaires des apprenants annonçant le manque de respect de la prosodie. La durée étant en question, elle est dans 51 cas sur un total de 72 plus longue que celle des authentiques.