Type de document : Research Paper

Auteur

Maître-assistante, Université de Shahid Beheshti

Résumé

Le théâtre d’Artaud se veut un ébranlement au sein de la stabilité, une néantisation de la positivité. C’est la pureté abstraite d’un vide chargé de sens inédits qui devrait s’imposer sur la scène, au lieu de la plénitude concrète d’une positivité aliénante qui crée pour l’homme des habitudes involontaires et irréfléchies de la pensée en empêchant le libre exercice de sa conscience au monde. Comme des abcès de peste qui se vident de la pourriture interne du corps, le théâtre aussi est fait pour vider de gigantesques abcès des attitudes perverses de l’esprit. Artaud s’efforce ainsi de nous ramener à nos conflits premiers de l’être au monde antérieurs à toute réponse déjà-faite par les systèmes à penser conventionnels. Faire un parallèle entre « Le théâtre et son double » d’Artaud et les spéculations du mouvement phénoménologique qui semblent le mieux compatibles avec le génie créateur d’Artaud, nous aide à nous mettre à la portée de la dimension ontologique des réflexions de l’artiste sur la dignité de l’espace scénique. Un espace soi-disant où rien de ce qui surgit n'existait avant son apparition.

Mots clés