Type de document : Research Paper

Auteurs

1 Maître-Assistante, Université de Tabriz

2 Doctorante en littérature française, Université de Tabriz

Résumé

Le XXe siècle se caractérise par de multiples conflits décisifs dans le destin des pays. De nombreuses œuvres littéraires se proposent alors pour la trame l’histoire des ardents révolutionnaires qui se tiennent dans la coulisse. L’Ile de l’errance de Dânechvar et La Condition Humaine de Malraux en constituent des exemples. Dans ces deux romans, les effets destructifs liés à la révolte sont analysés à plusieurs niveaux : étude des changements survenus au niveau de l’infrastructure, analyse des troubles comportementaux chez le peuple traumatisé et l’observation attentive des modifications imposées aux idéologies dominant sur la société. Les deux récits partagent non seulement les fonds communs mais ils s’approchent également sur le plan stylistique. L’Ile de l’errance manifeste le contexte sociopolitique de l’Iran avant la Révolution. Le social s’y est caché derrière le symbolique des mots. Cette œuvre entre dans la lignée des romans politiques comme La Condition humaine de Malraux qui situe l’action dans une Chine occidentalisée où les personnages ressortissants de divers pays s’engagent dans l’histoire de la Chine.
Cet article propose une lecture sociopolitique des deux romans en question. Nous allons établir une analyse comparée entre les deux œuvres par l’étude des éléments qui constituent leur univers sociopolitique. Passant en revue quelques notions de la sociologie de la littérature et les théories de la littérature comparée, nous visons à étudier les divers codes sémantiques, syntaxiques et stylistiques communs à deux textes, à travers lesquels sont articulés les faits sociaux.

Mots clés

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